MATCH REPLAY. Le jour où... Nice met fin à l'invincibilité des Verts dans le Chaudron.

Curko et Lopez sont K.O...
La défaite de St-Etienne hier (dimanche 27 septembre) sur sa pelouse contre l'O.G.C Nice ressemble beaucoup à celle concédée contre ces mêmes Aiglons, quelques années auparavant. Non pas sur l'ampleur du score, mais dans le contexte où celle-ci intervient, mettant fin à une période d'invincibilité plus ou moins longue des Stéphanois à Geoffroy-Guichard. L'A.S.S.E a subi, dimanche soir, son premier revers à domicile en championnat depuis le mois de janvier (0-1 contre PSG). Une paille cependant à côté de la série entamée par les Verts dans leur « chaudron » au mitan des seventies.

Nous sommes le 19 août 1977 lorsque le Gym se présente à Geoffroy-Guichard pour le compte de la 4ème journée du championnat. Un stade qui ressemble de plus en plus à une forteresse infranchissable tant les hommes de Robert Herbin impressionnent chez eux. L'A.S.S.E reste en effet invaincue à domicile, toutes compétitions confondues, depuis le 23 mars 1973 et une défaite contre Nantes (1-2). Plus de cents matches (106) sans connaître le moindre pépin ! Autant dire que l'équipe niçoise, c'est de la salade verte pour des Stéphanois confiants après un bon début de saison, auteurs de deux nuls à l'extérieur contre Bordeaux (2-2) et Reims (0-0) et une victoire contre l'OM (2-1) à Geoffroy-Guichard. La venue de Marseille est d'ailleurs l'occasion de battre le record d'affluence du stade (41.176 spectateurs).

Ils sont moins nombreux pour la réception de Nice, même si pas loin de 30.000 fidèles remplissent les tribunes. Le peuple vert est venu découvrir la nouvelle recrue André Barthélemy, lequel dans sa jeunesse n'hésitait pas à prendre sa « dodoche » depuis Montélimar pour assister aux exploits européens de Sainté. L'ex-Angevin entre tout de suite en action en ouvrant la marqué dès la deuxième minute. Du moins le croit-il car le but est finalement accordé à Henri Zambelli contre son camp. Une entrée en fanfare avant que tambours et trompettes ne se taisent. Les Verts dominent pendant une demi-heure, butent sur le jeune Jacomo (qui remplace Baratelli indisponible), et finissent par s'époumoner. St-Etienne mène certes à la pause, mais le milieu de terrain niçois prend peu à peu l'initiative du jeu.

Un effort vite récompensé au début de la seconde période lorsque le poison yougoslave Nenad Bjekovic égalise (52ème). C'est une première alerte avant l'estocade de 21h54. Il reste un gros quart d'heure à jouer, Le Gym campe en défense, subit la marée verte et lance des contre-attaques éparses. Sur l'une d'elle, Daniel Sanchez s'échappe sur l'aile gauche et centre. Curko est à la ramasse, Jean-Noêl Huck récupère le ballon et dans un angle impossible, trouve le chemin des filets d'un tir à ras de terre. Après quatre ans d'invincibilité, St-Etienne tombe sur sa pelouse. A l'issue de la rencontre, André Barthelémy laisse échapper sa déception. « Il suffit que j'arrive pour qu'ils perdent chez eux ! » ne décolère pas le héros malheureux du match. Les supporters, peu rancuniers, lancent des « on a perdu... on a perdu » depuis les tribunes et préfèrent en rigoler. Après tout, les séries ont une fin. Celle des Verts se termine un 19 août 1977 à 21h54. C'est un peu près l'heure à laquelle se finit aussi celle de Barthelémy. L'attaquant stéphanois ne joue que huit rencontres avant de pointer avec l'équipe B pour le reste de la saison.

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