PSG : Paris Sales Gueules !

PSG : PARIS SALES GUEULES.
Debouts : Joey Ramone, Keith Richards, Sid Vicious, Joe Strummer, Lemmy Kilmister, Iggy Pop.
Accroupis : Daniel Darc, Lux Interior, Nick Cave, Morrissey, Ian Curtis.

Depuis l'arrivée des Quataris au PSG, les critiques pleuvent sur le club de la Capitale. Trop de fric, trop d'arrogance de la part des joueurs et des dirigeants. Paris suscite la haine des journalistes et supporters de Province qui préfèrent, drôle de paradoxe, prendre leur pied avec les grandes équipes européennes - Barça, Real, Manchester United, pour ne citer qu'elles - dont chacun sait qu'elles ne survivent uniquement grâce à l'aumône de leurs fans. PSG, c'est sale, malsain et pourri dégueulasse comme un épisode de Dallas.

Bon, le Vintage Football Club est plutôt d'accord sur le fond - against modern football - mais moins sur la forme avec les arguments avancés par les détracteurs du futur champion de France 2013. Pour contrer ces interminables débats sur la puissance financière du Paris St Germain, le VFC a décidé de lancer une OPA sur le club de la ville-lumière afin de réhabiliter son image auprès du public. Du football de gauche, parce qu'il n'y a pas que Dhorasoo qui détient le monopole du cœur et du foot populaire, voir anarcho-révolutionnaire et le drapeau noir qui flotte derrière la main courante. Pas de président, mais un club autogéré où chaque décision est soumise au vote à la majorité (à la manière de la démocratie corinthiane) telles les mises aux verres (!!!) avant les matches par exemple. Pour jouer le rôle du modérateur-manager-recruteur de l'équipe, car il en faut bien un pour gérer ces esprits rebelles, le VFC a laissé carte blanche à Patrick Eudeline, le critique-rock caché derrière ses lunettes noires, afin de monter une formation équilibrée et homogène. L'esprit de groupe avant tout, le meilleur remède pour la lutte finale et en découdre sur le pré. Voici donc le PSG new-look et sa nouvelle dénomination : Paris Sales Gueules ou Punky Saint Germain. Le VFC a même repris contact avec le sponsor historique du club : R.T.L. (Rote Ton Litre). Pas mal pour la troisième mi-temps, un peu moins élégant au micro de Paganelli pour les interviewes d'après-matches. Présentation du team-band le plus sexy du championnat de France. Et comme les Quataris (comme quoi les grandes idées sont bonnes à prendre partout ou presque), on a pris le meilleur du meilleur et très souvent vers l'Étranger. L'internationale quoi. 

A l'instar de l'ex-portier de Liverpool Bruce Grobbelaar, Iggy Pop tient les bois. Comme le moustachu volant, l'Iguane se plaît à se tortiller sur sa ligne et chauffer l'assistance par ses provocations en tous genres. Seul hic, Iggy n'aime pas porter de maillot et provoque souvent l'ire de l'arbitre qui refuse de siffler le coup d'envoi. Une défense de (croix) de fer avec Lemmy Kilmister en libéro. Le patron de l'équipe. Sa tour de contrôle. Avec lui, rien ne passe (tâcles au niveau de la carotide et mauvais coups à foison). Un grand saigneur des terrains. Devant lui, en qualité de stoppeur, Lux Interior, parce qu'il aime jouer dans l'axe. Malheureusement, une petite santé et un physique fragile. Trop souvent sujet aux crampes après l'heure de jeu. Sur les flancs, Keith Richards et Sid Vicious. Deux latéraux qui partent souvent en live sur leur aile. Le premier, surnommé le « Pirate » à cause de son look, la joue régulièrement en solo et a une fâcheuse tendance à oublier ses partenaires. Le second, capitaine de l'équipe, a eu récemment forte affaire avec la justice. Des histoires de mœurs avec une certaine Nancy Lorraine, sorte de Zahia punkisante et sans morale, retrouvée sans vie au Chelsea hôtel tenu par un oligarque russe (sans morale non plus) qu'on appellera Roman afin de garder le secret de l'instruction en cours. 

Au milieu, un trio magique. Et de la mauvaise graine aussi avec Nick Cave. L'artiste de l'équipe. Un véritable soliste qui se sent pousser les ailes du désir sur le pré. Une légère tendance à jouer piano-piano depuis quelques années tout de même. Plus renfermé sur soi, et toujours dans l'ombre de ses coéquipiers, Daniel Darc. Le seul représentant de l'Hexagone, un passeur hors-pair qui cherche toujours le garçon dans la profondeur. Plus doux, plus tendre mais terriblement hooligan : Morrissey. Pas un British pour rien. Accro aux « twitts » provocateurs comme Joey Barton et quelques sorties verbales à s'en lécher les babines : « Margarita Dreyfus on the guillotine ». Rien que ça... 

Enfin, en attaque, deux ailiers dégingandés et libres comme l'air. Une question d'atmosphère pour Ian Curtis et son moral dans les chaussettes. C'est pas toujours la joie mais quelle source d'inspiration pour toute une génération. Pareil pour l'autre grand déglingué aux longs cheveux de jais. Issu d'une fausse fratrie, toujours utile en cas de pépins et/ou de coups durs en déplacement, Joey Ramone est peu à l'aise devant les caméras ou au micro de Paga. Aux questions à la con, il répond souvent par des onomatopées ou des cris de bête pour expliquer le système de jeu de l'équipe. Gabba, gabba, hey ! Qui ne saute pas, n'est pas PSG, hey ! Et sur le front de l'attaque, le renard des surfaces, toujours prêt à monter au créneau, au « clash » comme on dit dans son île natale. Joe Strummer est la caution de l'équipe. Un esprit gouailleur qui va au combat-rock. Il aurait eu des touches avec le Shakthar Donetsk , ces nouveaux riches venus de l'Est, lors du mercato. Alors, Paris brûle t-il Joe ?

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2 Commentaires

  1. Bravo ! Pour l'idée, d'abord. Mais aussi pour le choix des musiciens. J'ai bien aimé les recrutements dans cette équipe de Joe Strummer et Lux Intérior. Sans parler de Joey Ramone. Quel bon goût ! Encore bravo.

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  2. Bon Scott en stopeur, avec Lemmy ! Le premier qui ose le petit pont, gare...

    Super artiiiiicle (/mode commentateur de foot)

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