La grosse cylindrée de JEAN-NOËL HUCK.


Jean-Noël Huck démarre au quart de tour quand on le branche bagnoles et p'tits bolides à la fin de l'année 77. «  J'ai eu une Porsche, une BMW... » lâche le milieu niçois en poussant la porte de son garage orné d'affiches des 24 heures du Mans et de la Mannschaft circa 74. Pour un peu, il manquerait presque d'être tondu sur la Promenade des Anglais à frimer comme ça au volant des prototypes allemands. Un amour des belles mécaniques à chercher d'abord du côté de ses racines alsaciennes et un goût immodéré pour la vitesse. « J'aimais ces grosses voitures pour leur solidité, leur ligne, leurs performances aussi » concède le frisé (c'est vraiment sa chevelure en fait) qui s'improvise souvent pilote des circuits en dehors des terrains. « J'ai fait des Nice-Strasbourg à des moyennes... intéressantes ». En gros, de quoi faire pâlir d'effroi Bison Futé, Niki Lauda et les motard de la maréchaussée postés sur le bord des routes. Jean-Noël est comme ça, un vrai nique-la-mort lancé à toute berzingue sur l'asphalte. Mais l'incroyable Huck a changé depuis et raccommodé ses chemises déchirées qui faisaient mauvais genre pour rendre visite à la famille. Quoique. L'Aiglon s'est collé des fleurs dans les cheveux et milite désormais pour la paix dans le monde et les virées cul nu dans les prés. « Ma philosophie de la voiture a changé du tout au tout, avoue l'Alsacien sans aucune nostalgie. Plus d'excès de vitesse, plus de frime ». Huck a enfin trouvé son karma. Paix, amour, liberté et fleurs mais toujours avec l'accent teuton. « J'ai eu le béguin pour la Coccinelle décapotable et nous nous entendons très bien ». Depuis, Jean-No ne retourne plus à Strasbourg mais passe ses week-ends à Monte-Carlo. Avec Choupette, le petit nom de sa copine à la silhouette arrondie et un gros coffre à l'avant.

Enregistrer un commentaire

0 Commentaires