Eric Renaut aime bien les bagnoles et la chanson. Française et contestataire de préférence. Un gars plutôt en avance sur son temps et ses contemporains qui trempent dans le R'n'B et les caisses rutilantes. Un mec super et branché qui naît le 11 avril 1954 comme une lettre à Jacky Laposte, un vieux coéquipier. A St-Germain-en-Laye. Ce qui explique peut-être sa fidélité à Paris, et au PSG en particulier. 291 matches au compteur. Sur la fuego, ça en jette assorti au volant à moumoute. Un historique du club. Présent à la naissance du Paris St Germain, période bohème et glamour, Eric Renaut est un pur produit du Paris SG et participe à l'aventure « construction d'une grande équipe dans la capitale », sous le contrôle du gang des chemises roses. Les dirigeants de l'époque : Hechter et ses potes Borelli, Belmondo... Une première période de 1972 à 75 entrecoupée d'un prêt à Sochaux la saison suivante (1975-76). Renaut chez Peugeot. Les dirigeants ont du flair ou plutôt l'humour qui tourne à plein régime. De retour à Paris (1976-82), Eric Renaut occupe une place de titulaire en défense centrale. Ce ne sont plus les années bohème, mais Paris tarde à devenir un grand club. Pas à grand chose à mettre dans le réservoir. Tout juste un titre, une finale de coupe de France gagnée contre les Verts en 82. Et encore il est remplaçant. Eric n'est plus coté à l'argus, ni au PSG. Du coup, il prend la 4L et trace la route jusqu'à Colombes. Un bail de quatre ans au R.C Paris (1982-86) avant l'exil à Sète (1986-87) où il retrouve son pote Bathenay et une vieille gloire des surfaces, l'ancien lavallois Uwe Krause. Mais Eric Renaut n'a plus rien dans le moteur et termine en panne au Red Star (1987-89) pour son ultime come-back à Paris, un p(n)eu crevé par sa longue carrière pro et les subtilités du 4-4-2 en losange.
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