HOMONYMES OLYMPIQUES et destins (à tirs) croisés. Jean-Pierre Kasprzak et Henryk Kasperczak.


JEAN-PIERRE KASPRZAK et HENRYK KASPERCZAK.
" Alors à quoi ça sert la frite si t'as pas les moules...? " En chanson ça sonne plutôt bien surtout interprété par Bashung. Mais à quoi ça sert de s'appeler Kasprzak si t'as pas la consonne ni la voyelle pour être International polonais et jouer la coupe du Monde 1974 ? Pas à grand-chose en fait. Le Weltmeisterschaft, Jean-Pierre l'a regardé devant sa téloche en sirotant des bières malgré ses quelques 400 matches officiels joués avec Beringen, Beerschot, Diest et Malines. Des équipes pas très funky sur le papier qui sentent plutôt les kermesses cyclistes ou les romans de Zola. Jean-Pierre est en effet le joueur de devoir type, qui s'arrache sur le terrain comme dans la vie avec son look de rockeur prolo et ses rouflaquettes à la John Spencer explosé au pot belge. Henryk aurait pu connaître le même destin sans cette coupe du Monde en Allemagne qu'il termine sur le podium avec les copains Lato, Deyna, Szarmach et consorts. Pensez-donc. Stal Zabrze ou Mielec, Legia Varsovie et Metz, Henryk Kasperczak nage dans la lutte sociale des chantiers sidérurgiques ou du bassin minier lorrain. Le faciès austère et peu commode du type pas vraiment enclin à céder sur les négociations, et Henryk négocie parfaitement le virage qui le sort de l'anonymat alors que Jean-Pierre file droit dans le mur de la lose. Pas une ligne dans Wikipédia. Drôles de destins pour ces (presque) homonymes qui ne se sont peut-être jamais croisés dans la vie alors que tout était fait pour les réunir. A une consonne et une voyelle près. Finalement, l'inégalité existe aussi dans le prolétariat. Bah merde alors.

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