BIO EXPRESS DEGRADABLE. Teofilo Cubillas.


Teofilo Cubillas et Toifilou Maoulida ont ce point en commun. La bande ou bandelette. Cachée dans les chaussettes pour le poissard lensois, Teófilo porte la sienne en diagonale, l'allure altière, sous le maillot de la Blanquirroja qu'il intègre dès 1968 à 19 ans, la main sur le coeur. La Sélection péruvienne entame sa révolution avec une génération dorée (Chumpitaz, Oblitas, Velasquez...) et Teófilo participe aux manifs. Trois coupes du Monde à son actif (1970, 78 et 82) - deux fois quart de finaliste (Mexique, Argentine) - Cubillas gagne le droit d'être une idole au pays qui l'a vu naître le 8 mars 1949 à Lima. Si c'est pas le Pérou, ça y ressemble beaucoup pour Teófilo qui commence sa carrière à Alianza Lima (1966-72) où il réalise ses premiers exploits, à commencer par un titre de meilleur buteur au bout de sa première saison professionnelle. 

Le trophée de meilleur joueur AmSud de l'année 1972 en poche, Teofilo s'embarque pour la Suisse et le F.C Bâle (1973) parce qu'il a un sacré toucher. Peau d'balle. Il y reste six petits mois et file dans la foulée au F.C Porto (1973-76), où il devient l'idole des supporters, le capitaine et buteur de l'équipe. Beaucoup de pression sur les épaules et des résultats en dessous de son implication sur le terrain,

Teófilo regagne alors le Pérou et son Alianza Lima (1977 et 78) sans avoir conquis l'Europe. Il tient sa revanche et empoche deux titres de champion à la suite. La messe est dite, Cubillas s'envole pour les Etats-Unis décoré comme un prince, et arrive à Fort Lauderdale Strikers (1979-83) où il côtoie George Best et Gerd Müller. Du spectacle sur le terrain mais pas une ligne au palmarès. Cubillas s'en sort avec le titre honorifique de meilleur buteur de l'histoire du club. Salué comme le meilleur joueur des Strikers, il quitte alors les USA pour revenir à la maison - Alianza (1984) - et entame alors une série d'allers-retours entre son pays et les Etats-Unis au rythme de son humeur et du tarif de la pige, jusqu'à la fin de sa carrière en 1988 alors qu'il évolue aux Miami Sharks. Et pourtant Teófilo n'a rien d'un requin. Les dents peut-être.

Teofilo Cubillas a oublié d'enlever son protège-dents.

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