Finale Coupe de France 1976. MARSEILLE-LYON.


12 Juin 1976. Parc des Princes.
MARSEILLE bat LYON : 2-0 (0-0).
45661 Spectateurs.
Arbitre Mr Wurtz. 
Buts: Noguès (67ème), Boubacar (84ème) pour Marseille.
Remplacements : Noguès par Martinez (88ème) à Marseille. Maneiro par Valette (74ème) à Lyon.
O.M : Migeon - Lemée, V. Zvunka, Trésor, Bracci - Buigues, Fernandez, Noguès - Boubacar, Yazalde, Bereta. Ent. : Jules Zvunka.
O.L : De Rocco - Garrigues, Jodar, Mihajlovic, Domenech - Maneiro, Bernad, Cacchioni - Chiesa, Lacombe, Ferrigno. Ent. : Aimé Jacquet.

OLYMPIQUE de MARSEILLE
Debout : Marius Trésor, Victor Zvunka, François Bracci, Jacky Lemée, Gérard Migeon, Robert Buygues.
Accroupis : Raoul Noguès, Sarr Boubacar, Héctor Yazalde, Jean Fernandez, Georges Bereta.

OLYMPIQUE LYONNAIS
Debout : Ljubomir Mihajlović, Gilles De Rocco, Guy Garrigues, Jean-François Jodar, Robert Cacchioni, Raymond Domenech, Ildo Maneiro.
Accroupis : Bernard Lacombe, Bernard Ferrigno, Jean-Paul Bernad, Serge Chiesa.

En 1972, l'Olympique de Marseille inaugure le nouveau Parc des Princes imaginé par Roger Taillibert par une victoire sur Bastia (2-1). C'est le huitième succès du club phocéen dans la compétition qui se rapproche tout doucement de la décima au palmarès de la coupe nationale. L'autre Olympique, vainqueur à deux reprises au cours des sixties (1964 et 67), remporte remporte un nouveau succès en 1973 aux dépens du FC Nantes qui rate pour le coup le doublé après son titre de champion à l'issue de la saison. L'élève lyonnais veut tuer le père marseillais et marcher sur les traces de son illustre adversaire du soir, en commençant par lui donner une bonne leçon ce samedi 12 juin 1976. Une finale à la température caniculaire comme celle qui s'abat sur le pays, et se prolonge durant tout l'été.


Marius Trésor et Raymond Domenech sous l'œil de Mr Wurtz.

Les deux équipes ont une revanche à prendre sur leur saison catastrophique en championnat. L'OM termine péniblement à une décevante 12ème place au classement, loin derrière le champion Saint-Étienne. Pire, l'Olympique Lyonnais flirte quant à lui dangereusement avec la zone de relégation tout au long d'un exercice mal maîtrisé, et pointe au 16ème rang au coup de sifflet de la saison 1975-76. Un vrai camouflet pour le club de la banlieue stéphanoise selon l'expression du président des Verts Roger Rocher. L'heure de la revanche à sonné pour Lyon, tapi dans l'ombre (difficile à trouver en cette période de chaleur intense) de son glorieux voisin. Il est grand temps pour Raymond Domenech et ses copains de faire ravaler sa pipe au patron de l'ASSE en ramenant la coupe à Gerland. C'est aussi une manière, d'un point de vue esthétique, de faire honneur au superbe maillot dessiné pour l'occasion.

Georges Bereta et son extérieur du gauche.

Incertain pour le match à l'instar de son coéquipier Yves Mariot, Raymond Domenech tient finalement sa place légèrement diminué par une blessure. Mariot n'a pas cette chance et se contente de réaliser sa fameuse roulette dans les tribunes du Parc. Un stade à majorité rempli de supporters de l'Ohème qui assistent au protocole présidentiel avec Valéry Giscard d'Estaing en invité VIP. Passé le serrage de louches et les présentations officielles, l'arbitre Mr Robert Wurtz siffle le coup d'envoi de l'Olympico dans une arène bouillante, chauffée à blanc par l'importance de l'enjeu. Les hommes d'Aimé Jacquet, le Stéphanois passé chez les Gones, prennent très vite le match en main et imposent leur rythme sur le pré. Les joueurs marseillais appliquent à la lettre les consignes de leur coach Jules Zvunka : prudence et patience. L' OL domine et se crée des occasions par Lacombe, Chiesa et Ferrigno mais un grand Marius Trésor décourage les initiatives des attaquants lyonnais. À la pause, les deux équipes retournent aux vestiaires dos à dos, sur un score nul et vierge.

La coupe pour Trésor, Bereta et Migeon.

Tout vient à point à qui sait attendre pourrait être la nouvelle devise de l'équipe phocéenne. À défaut d'aller droit au but, l'OM calcule et use son adversaire avant de porter l'estocade. Après l'heure de jeu, Raoul Noguès surprend Gilles De Rocco d'un tir lointain qui se loge dans la lucarne (66ème). C'est la stupeur dans les rangs lyonnais. La finale leur échappe et Serge Chiesa, le métronome de l'équipe, n'est pas dans un grand jour. Les Gones perdent pied à l'approche du coup de sifflet. À cinq minutes de la fin du temps réglementaire, Sarr Boubacar crucifie l'OL et double la mise pour Marseille. Les espoirs d'un retour sont définitivement envolés pour Lyon. L'Ohème obtient un nouveau succès en coupe de France. Cela vaut bien un petite fiesta sur le Vieux Port où les supporters marseillais sont rassemblés pour trinquer à la victoire et une décima locale qui se dessine encore un peu plus. (Artwork : The Vintage Football Club).

- LE MATCH EN PHOTOS -


Sarr Boubacar et Héctor Yazalde sur leur 31!

Raoul Noguès devant Robert Cacchioni.

Bernard Lacombe à la lutte avec Victor Zvunka.

Robert Cacchioni galère un peu face à Yazalde.

Saar Boubacar crucifie Gilles De Rocco.

Marius Trésor tient son premier trophée national.

Georges Bereta tente de piquer la coupe à Marius sous les yeux de Jean Fernandez.

Les supporters Marseillais chambrent l'OL. Mais il est où ? Mais il est où Jean-Mi Aulas ?

Bereta, Buygues, Bracci, Yazalde, Migeon (haut). Trésor, Lemée, Noguès, Boubacar, Zvunka (bas).

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