FOOT ROCK AND ROUFLAQUETTES. Johan Neeskens.



En 1974, alors qu'en France le président Giscard s'invite chez les gueux, joue de l'accordéon-musette et tape dans la balle comme un débutant, une horde de hippies urbains aux cheveux longs, la dégaine de travers et plein de football total dans les mollets, se rend en Allemagne avec son football révolutionnaire. Les Néerlandais utilisent l'art et les codes de la provocation, bousculent toutes les lois de la tactique sur le pré, et redorent l'image du footballeur souvent emprunté en dehors de son domaine favori. Avec leurs tronches de rockers bouffés aux acides et autres drogues hallucinogènes, leurs rouflaquettes gonflées de rébellion, Johan Neeskens emmène ses Flying Dutchmen - rapport peut-être à une fréquentation journalière au coffee shop  – tel un frontman dopé par le vent de la révolte et du renouveau. Une vague orange, que dis-je, un ras-de-marée de football libéré envahit la voisine Allemagne de l'Ouest, au shéma plutôt conservateur. Réalisme allemand, NO FUCKIN' WAY ! Place au football utopique et aérien, légèrement teinté de psychédélisme orangé. Place au rêve et au trip sans descente. Forcément décadent, un peu comme THE DANDY WARHOLS, le groupe enfumé de Portland que JOHAN II impose après les rasantes causeries d'avant-match. Puis de rouler ensuite un grand cône avec la feuille de match.




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1 Commentaires

  1. Beau gosse !
    Johan II était un "monstre" physique et d'intelligence tactique. Un monstre complémentaire au Génie de Johan I.

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