MAILLOT DE LEGENDE. Matra Racing.


Un temps - des années 30 au début des années 60 - le fleuron du foot parisien. Un ton au-dessus du Red Star ou du Stade Français, le Racing Club de Paris (baptisé ainsi lors de la création de la section professionnelle en 1932 - nom originel Racing club de France) enchante le vieux Parc des Princes et rivalise avec le Stade de Reims dans le clasico de l'époque. Le foot à papa. Roger Marche, le sanglier des Ardennes, Sénac père, Ujlaki sous le maillot ciel et blanc, des couleurs empruntées au drapeau grec pour les uns ou à l'université de Cambridge pour les autres, en 1884, deux après la naissance du Racing CF. Les 30 glorieuses puis la chute en 1966, date de l'abandon de la section pro et la fusion avec Sedan. Amateur depuis 1967, un certain Lagardère décide d'investir dans le foot et doter Paris d'un deuxième grand club dans la capitale depuis la création du PSG. Nous sommes en 1982. Le Paris Football Club navigue en D2 en proie à une crise financière. L'industriel rachète la section pro du PFC et la fusionne à la section amateur du Racing sous le nom du Racing Paris 1. Puis Racing Club de France. Un retour aux origines et un petit dépoussiérage sur les photos sépias. Jusque 1987. Malgré l'interdiction de cette pratique (depuis 1920), le patron de Matra introduit le nom de sa marque sur celui du Racing. Matra-Racing de Paris. Une première en France. Les Ciel et Blanc ne sont plus très loin de l'espace, mais la fusée a des ratés. Sans public, l'équipe ne décolle pas et Matra reprend ses billes deux ans plus tard, sur un échec. Pas évident de jouer avec des moonboots.

Enzo Francescoli.

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