BIO EXPRESS DEGRADABLE. Eric Pécout.


Ils ne sont pas nombreux à avoir inscrit un hat-trick en finale de coupe France. Il y a J.P.P et Eric Pécout. Pour l'ancien Nantais, c'était en 1979. Une première ! Et la victoire du F.C.N au bout, acquise au cours des prolongations devant de valeureux Auxerrois alors en D2 (4-1). C'est d'ailleurs avec les Canaris que Pécout, arrivé au centre de la Jonelière en 1971, se construit un joli palmarès. Deux Championnats de France (1977 et 80) et une Coupe nationale donc, la première dans l'histoire du club nantais. Bon an, mal an Eric inscrit sa petite quinzaine de buts par saison qui lui vaut au compteur un total de 73 buts marqués sous le maillot jaune pour un total de 156 matches joués. Attaquant au style très british et doué techniquement, Eric Pécout est le prototype de l'avant-centre rusé, qui aime fouiner dans la surface. Le mec chiant pour un défenseur. Pendant dix ans, le public de Marcel Saupin en fait son chouchou. C'est normalement qu'il intègre l'équipe de France en 1979 lors d'un match contre le Luxembourg. C'est la première de ses cinq sélections sous le maillot tricolore. Arrive alors le temps de la rupture avec son club de cœur. Au début de la saison 1981-82, Eric Pécout part pour Monaco. Il a 25 ans et sa carrière est devant lui. Il en profite d'ailleurs pour glaner un nouveau titre de Champion de France à la fin du présent exercice.



Mais à Monaco, Eric Pécout a beaucoup de mal à se faire une place sur le terrain. Une adaptation difficile sous le soleil du Midi, trop peu de buts (17) pour quelques matches joués (38 au total), Pécout quitte sans pleurer l'ASM après deux années passées sur le Rocher entre spleen et blessures. L'ex-Canari est alors à un tournant de sa carrière et surprend tout son monde lors de sa signature avec le FC Metz à l'été 83. Pécout veut se refaire une santé dans une région dévastée sur le plan industriel. Après les paillettes des casinos, Eric tâte des copeaux de métal, histoire de la jouer hardcore. Metz c'est pas le Pérou mais divine surprise, les Lorrains remportent la Coupe de France devant Monaco et Pécout inscrit une nouvelle ligne à son palmarès. Une saison honorable pour le néo-buteur lorrain auteur de 8 réalisations en Championnat qui joue cependant dans l'ombre de Tony Kurbos le moustachu. Une petite coupe et puis s'en va. Direction Strasbourg pour deux ans. Deux saisons pas terribles à mettre à son actif. Eric Pécout joue mais ne sait plus marquer, hormis lors de sa première année strasbourgeoise ponctuée par 12 réalisations. Mais le RC Strasbourg navigue en fin de tableau. 16ème en 1984-85, il ne peut éviter la relégation la saison suivante (19ème), durant laquelle Pécout joue la moitié des matches et sans planter un seul pion. Dur. Du coup il se casse à Caen en D2 pour terminer une carrière en roue libre. Sans pression. Tranquille. Deux ou trois exploits par-çi par-là dans l'enfer de Venoix (!!!) et un titre honorable de vice-champion de D2 en 1988. Pécout sait depuis longtemps qu'il ne fait plus lever les foules, il tire sa révérence après ses deux années de contrat avec le SM Caen pour se retrouver au FC Tours pour lequel il jouera 2 matches et inscrit 3 buts. Les dernières gâchettes du tireur...

Eric Pécout sous ses dernières couleurs. Le S.M CAEN (1986-87).

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